En 1856, le train arrivait à Bourg. Avec la construction de « l’embarcadère » comme on disait à l’époque, c'est-à-dire la gare, toute une infrastructure devait être réalisée pour une gare de chef-lieu, faisceau de voies et aiguillages pour la formation des trains ainsi que des réserves de charbon.
Pour les locomotives, il fallait également de l’eau.
Deux « prises d’eau » furent réalisées pour le remplissage des tenders, l’une au nord et l’autre au sud de la gare.
Pour alimenter ces prises d’eau, il fallait une réserve d’eau que l’on stockait dans un « château d’eau » et celui-ci devait être approvisionné par une « station de pompage ».
La station de pompage de la gare de Bourg fut construite à Saint-Denis et aujourd’hui le bâtiment où étaient logées les pompes existe toujours. Il se situe sur la route de Trévoux. Il était construit selon un plan commun à l'ensemble des stations de pompage de la compagnie des chemins de fer PLM (Paris-Lyon-Méditerranée, créée en 1857, nationalisée en 1938). Une cave voûtée a certainement existé au vue de la configuration du bâtiment. Ses accès ont été bouchés, et l'intérieur peut-être remblayé.
A l'origine, la pompe était actionnée par une machine à vapeur, ensuite ce fut par un moteur électrique. En 1939, au début de la seconde guerre mondiale, il était protégé par un peloton militaire, très certainement le 11e Zouave.
La station cessa son activité avec l’électrification du chemin de fer et le bâtiment fut vendu.
La cheminée a été démolie en janvier 1988.
De nombreuses " locos " se sont ainsi " désaltérées " à l’eau de Saint-Denis dont les fameuses 141 R.
Article de François Chaume. Les photos de l’abattage de la cheminée sont de M. Alain Arbant.
